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Grand dessein de Concorde Européenne

Recouvrer notre souveraineté monétaire est une des volontés sine qua non de ce programme. La seule sortie de l’Euro provoque en l’état la sortie de la France de l’UE.

Pour autant, la France se doit de promouvoir l’Europe des Nations dont beaucoup d’européens rêvent en lieu et place de ce Machin conçu pour les seuls intérêts des banques et des financiers. Le désir de Concorde Européenne a été dévoyé et instrumentalisé au profit d’une Europe du commerce et de l’argent.

Le Conseil de l’Europe représente la structure idéale pour que cette Concorde s’épanouisse. Il se déclare "gardien de la sécurité démocratique fondée sur les droits de l'homme, la démocratie et l'état de droit" et depuis sa fondation se préoccupe de préceptes philosophiques et moraux témoignant des meilleures intentions. A la France de prendre au mot ces déclarations.

L’avènement de l’Europe des Nations doit se faire sur des bases saines, et pour cela, il faut dire ici clairement tout le mal que l’Union Européenne a pu infliger aux populations et l’escroquerie qu’elle représente.

L’Union Européenne telle qu’elle est construite actuellement ne sert à rien.

Elle coûte plus qu’elle ne rapporte.

Les (vrais) responsables décisionnaires européens ne sont pas élus. Pas de démocratie européenne.

Les allemands se sont octroyé tous les postes clés de l’UE.

La doxa de la concurrence libre et non faussée a instauré une ouverture des frontières à contre-courant du protectionnisme pratiqué par toutes les autres sphères économiques mondiales.

Au nom de la doxa de la concurrence libre et non faussée pas de "préférence européenne".

Toujours au nom de la doxa de la concurrence libre et non faussée, il est interdit aux pays membres d’édifier des politiques planifiées. C’est à dire qu’il est impossible pour un Etat de subventionner ou de favoriser l’essor de secteurs économiques ou industriels désignés par un Plan National comme ont pu l’être, durant les années 60-70, les plans aéronautiques, portuaires, agricoles ou nucléaires.

L’UE développe une politique anti-trust interdisant l’émergence de conglomérats économiques européens capables de concurrencer les géants internationaux.

Le "bloc" européen ne nous protège pas des grands "blocs" chinois, américains ou indiens puisque les transferts de technologies et les accords bilatéraux ont cours en dehors de toute cohésion européenne.

Les accords économiques extra européens (CETA, TAFTA,…) se font au détriment des intérêts nationaux. Les négociations y sont secrètes.

Les diktats normatifs européens sont imposés par-delà la volonté des citoyens.

Le principe de subsidiarité (compétence de décision attribuée à l’échelon le plus proche des administrés) est, dans les faits, floué par le gouvernement français qui ne le revendique que très rarement.

Les GOPEs (Grandes Orientations des Politiques Economiques) sont des lettres de mission qui s’imposent aux dirigeants nationaux sous peine de sanction budgétaires. Leur existence est une atteinte patente aux souverainetés nationales.

L’UE impose la déstructuration de tous les services publics et impose la privatisation de toute entité solidaire (postes, transports, réseaux, retraites, sécurité sociale, hôpitaux publics, universités et écoles publiques, fourniture d’énergie et d’eau, …). Tout doit être confié à des intérêts privés.

Les nations de l’UE n’ont pas de souveraineté monétaire par la mise sous tutelle de l’Euro et de la BCE.

Appauvrissement des pays du sud par l’inadaptation du taux de change de l’Euro à leur économie.

Les accords commerciaux intra-européens tels que contractés actuellement pourraient exister sans l’UE.

Les échanges commerciaux entre pays européens sans UE s’effectueraient dans de meilleures conditions puisque contractés dans le respect de l’équilibre monétaire de chaque pays. Les produits ont des prix en euro différents suivant les pays. Le taux de change s’applique non plus via la valeur des monnaies mais sur les prix à la consommation différents dans chaque pays. Reste que la dépréciation ou l’appréciation des euros-monnaies sont toujours pointées par la BCE au niveau des banques centrales de chaque pays. Ainsi à chaque pays de l’UE est attribuée une masse monétaire bien distincte et sans aucune fusion dans une quelconque caisse commune. Chacun ses sous, chacun sa caisse, chacun son déficit ou ses bénéfices. L’Euro n’est ni une monnaie unique ni une monnaie commune. C’est un artifice financier uniquement construit pour fluidifier les échanges commerciaux. Les pays modestes s’appauvrissent tandis que les pays riches s’enrichissent. Et les fonds structuraux (des milliards imprimés offerts aux pays entrants pour financer leur "mise à niveau") sont un appât pour attirer les pays candidats et élargir le marché voué aux leaders européens.

Aucune solidarité financière européenne (voir la Grèce, le refus des Eurobonds, l’attitude des "états frugaux",…). La différence de valeurs d’émission des obligations d’état (OAT) entre chaque pays en atteste.

Aucune régulation des politiques fiscales via des résolutions paneuropéennes. Maintien des dumpings fiscaux et de la concurrence entre les pays membres.

Maintien de paradis fiscaux au sein de l’UE (de basse intensité : Irlande, Pays-bas et de haute volée : Luxembourg). Atonie systémique de la lutte contre la fraude fiscale.

La règle des 3 % de déficit autorisés est arbitraire et privilégie les politiques d’austérité mortifères pour la plupart des économies européennes. Cette règle imposée par l’UE est un déni supplémentaire de la souveraineté des pays membres.

La politique de la planche à billet pratiquée par la BCE sur le modèle de la politique erratique de la FED (banque centrale US) non seulement dilue la valeur de l’Euro, mais aussi n’est orientée que pour le soutien artificiel des marchés du casino boursier, sans s’exercer à ce que les milliards imprimés parviennent à l’économie réelle. La BCE est sortie de sa mission de maintien la stabilité des prix en prenant le risque de dévaluer la valeur de l’Euro.

Absence de tout grand projet européen en matière industrielle, culturelle.

Absence de politique étrangère convergente.

Absence d’armée européenne et allégeance à l’OTAN.

Aucun projet d’envergure pour contrecarrer l’hégémonie informatique et numérique américaine.

L’Europe, malgré sa puissance supposée, ne s’est ménagé aucune indépendance énergétique.

Echec de Schengen. Aucune cohésion ni solidarité en matière de politique migratoire.

Sclérose des décisions communautaires par la règle de l’unanimité.

Les adhésions de pays ne sont pas conditionnées à une solidarité économique européenne (ex : la Pologne achète des F16 américains pour son aviation militaire).

Les Quote-part versées au MES (Mécanisme Européen de Solidarité) et à la BEI ((Banque Européenne d’Investissement) sont versées à fonds perdus puisque tout emprunt ou utilisation de ces fonds sont soumis à intérêts et conditionnés à des mesures décrétées par l’UE.

Les budgets des représentations et de l’administration européenne sont disproportionnés et exorbitants. Ils sont inutiles de surcroît au vu de l’inutilité de l’UE.

Seul ERASMUS (programme d’échange universitaire intraeuropéen) est présenté régulièrement comme la mascotte des réussites européennes.

NB. : l’énumération, ci-dessus, des défaillances de l’UE n’implique pas notre déception devant ces échecs. Par exemple, le constat de l’absence de défense européenne ne signifie pas notre adhésion à un tel projet. Cette mention n’est présente que pour montrer la déshérence des proeuropéens vis à vis de leur propre projet.

 

Dispositions immédiates vis à vis de l’Europe

Déclaration immédiate de la primauté des intérêts nationaux vis à vis des intérêts de l’UE. Prises de dispositions immédiates en conséquence de cette déclaration à l’endroit des injonctions européennes allant à l’encontre de la souveraineté nationale.

Mise en place d’un plan monétaire préventif, définissant et élaborant les modalités techniques d’un retour à une monnaie nationale, applicable en cas d’éclatement de la zone euro ou de volonté des citoyens de sortir de l’UE, afin de protéger les Français de conséquences négatives.

Organisation d’un référendum national portant sur la sortie de l'Euro.

En cas de réponse positive, la sortie de l’Euro impliquant la sortie de l’Union européenne, déclenchement de la procédure prévue par l’art. 50.