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Gagner sa vie ou la perdre à travailler ?

Le travail est un paradoxe en soi. Il est identifié par certain comme le marqueur de la servitude humaine, et par d’autres comme un moyen de donner un sens à leur vie. Tripalium pour les uns, réalisation de soi pour les autres. Dans tous les cas, il reste, pour le commun des mortels, le moyen de subvenir à ses besoins et de tenir sa place au sein de la société puisque l’argent, ce vecteur de subsistance, est la contrepartie d’un travail. Sans travail, pas d'argent ; pas d'argent, c’est la mort sociale.

Notre modèle économique, notre modèle social, notre modèle fiscal…, tout notre système est basé sur le travail, tout s’évalue à partir du travail. On taxe le travail, on règle des cotisations sociales sur le travail, on indemnise ceux qui n’ont pas de travail, on classe les gens selon leur capacité de travail, leurs compétences de travail, on part en retraite sur la base de la somme du travail d’une vie…

La société est pensée et organisée autour du travail parce qu’il est la contre-valeur concrète de la valeur virtuelle qu’est l’argent. Certains non-travailleurs comme les rentiers échappent à cette obligation, mais elle reste le lot de 99 % de la population.

Le Contrat rompu et retour de l’Ordre Féodal

Au-delà d’un discours qui consisterait à remettre en cause la relation travail-argent, l’objet d’une réflexion sur le travail pourrait de limiter à déterminer les termes du contrat que le travailleur établit avec la société et vice versa. S’entendent par termes du contrat essentiellement la rémunération de l’échange et les conditions dans lesquelles le travail est effectué.

Dans un tel cadre, il n’y aurait donc que des travailleurs prenant rang dans une gigantesque noria d’échanges tous aussi utiles les uns que les autres, et au service de tous. On retrouve là l’image d’une société originelle où tous œuvreraient pour le Bien Commun sans effet de domination outrancier.

Mais ce cadre idéal suppose qu’il y ait un travail pour tous et que chacune des contributions procure une manne de subsistance suffisante à chacun.

Mais cet équilibre, s’il est jamais advenu, ne résiste pas à la réalité que nous connaissons tous.

Si l’on s’en tient donc à cette épure sociétale, la solution tiendrait dans le respect de deux postulats : Un travail pour tous et un salaire suffisant pour tous, le tout vécu dans des conditions dignes.

La mission paraît simple pourtant tout le monde est convaincu que le problème est insoluble.

Alors par quel mauvais sort cet objectif semble hors d’atteinte ?

On peut se figurer 2 curseurs qui, années après années, siècles après siècles, évolueraient à la hausse constante. L’un représentant le nombre de travailleurs disponibles et l’autre représentant le nombre d’emplois disponibles. Le premier serait toujours plus grand que le second – plus de travailleurs pour moins d’emplois-.

Une animation montrerait que parfois au cours du temps le second - le nombre d’emplois disponibles -, rattrape le premier - le nombre de travailleurs disponibles -. On pourrait a priori assimiler ces périodes où les 2 curseurs fusionnent à des périodes fastes de l’économie, et inversement les périodes où les curseurs divergent comme des périodes atones économiquement.

Les universitaires en économie et en sociologie feraient certainement leur miel d’un tel graphique et s’évertueraient à dégager des constantes, des tendances, des orientations, des schémas directeurs.

Mais ce qui doit nous intéresser ce sont les processus qui freinent systématiquement le second curseur. Qu’il y ait des temps de latence ou des ruptures de paradigme économique qui altéreraient le processus est compréhensible mais la permanence historique du déficit d’emploi reste une question fondamentale qui doit mettre en cause le système lui-même.

Mais cette question, personne ne se la pose vraiment.

La raréfaction du travail, la multiplication du nombre de travailleurs, la recherche de rentabilité par la baisse des salaires ne sont plus des sujets. Toutes ces notions font partie d’un cadre dont on ne cherche même plus à sortir. La faute à la fatalité et l’on ne peut rien y changer.

Se satisfaire de ces constats, c’est s’arrêter aux symptômes sans chercher à diagnostiquer la maladie.

Chercher à décrire le comment et déjà plus édifiant : comment le travail se raréfie, comment s’opèrent les baisses de salaire ? On verra plus loin qu’il est hélas facile de répondre à ces questions mais le plus important est de répondre à la question : pourquoi ?

D’aucuns diront que c’est le réflexe de compétition entre les hommes, confinant à l’instinct, qui expliquerait tout. Ils rappelleront que la propriété a tout perverti, d’autres remonteront à la nature humaine, sauvage, égoïste et intéressée à la base ("l’homme est un loup pour l’homme" - Hobbes) tandis que d’autres, au contraire, accableront la société qui déconstruirait l’homme bon dès la naissance (Rousseau).

Quoi qu’il en soit, le contrat social, censé compenser les déviances de la nature humaine, pourrait apporter une fois encore la solution. Mais, cette fois-ci, à bien y réfléchir, alors qu’il est défini par ces philosophes comme sa pierre angulaire, on voit que le contrat social que l’on souhaite le plus universel possible ne s’applique pas au travail. Ils le considèrent comme une valeur abstraite sans vraiment pousser leur réflexion sur les rapports de force ou de subordination qui participent pourtant considérablement des équilibres recherchés.

En effet, peu ou prou, le contrat social semble globalement efficace en matière morale, légale, familiale, régalienne, puisqu’en règle générale, les gens, tenus par la morale, les tabous, la religion, la force de loi et le droit, ne s’entre-tuent pas, ne violent pas, réfrènent leurs instincts bestiaux.

Pourtant cette relative efficacité n’a jamais été au rendez-vous en matière de travail.

L’histoire démontre que le commerce de main d’œuvre n’a jamais été une question prioritaire dans les régulations visées par les contrats sociaux. L’esclavage, le servage, les rémunérations de misères ont été légions au cours de l’histoire et le relatif équilibrage advenu au détour du XXème siècle fait lieu d’exception à l’échelle des millénaires de servitude passés.

Alors pourquoi en arrive-t-on là ?

Cette lacune au cœur du contrat social en dit long sur les raisons pour lesquelles le travail, malgré son rôle central dans l’édifice de civilisation, est exclu.

Cette lacune démontre que le contrat social, bien qu’il soit cher à toute personne civilisée et qu’il garde toute son importance, est écrit POUR tous mais n’est pas écrit PAR tous.

On doit donc se rendre à l’évidence : les philosophes, penseurs et autres exégètes de l’ordonnancement de la société n’ont pas fait priorité de la question de l’ordonnancement du travail. Corriger les instincts, canaliser les comportements, réprimer les pulsions étaient leurs préoccupations premières. Le travail n’était qu’un moyen d’y parvenir, ou une résultante. Le travail structurait déjà et profondément la socialisation qu’ils appelaient de leur vœux. Alors sans doute n’ont-ils éprouvé nul besoin de remettre en cause ce qu’ils considéraient comme un aboutissement, une preuve de l’efficience de leur raisonnement.

Voilà comment nulle injonction ne fut expressément édictée pour que le travail entrât dans le champ pratique du contrat social. Ainsi le droit au travail pour tous justement rémunéré ne fut pas retenu. Et s’ils les ont parfois évoquées, les préconisations sociales n’ont pas passé la barre du regard théorique.

Seule la notion de solidarité pouvait représenter une composante du contrat social capable de compenser à la marge cette lacune en matière de régulation du travail. Mais nos chers théoriciens du contrat social se sont donc arrêtés en chemin. Pas concernés ou tenus en respect par l’ordre social de l’époque ? Quoi qu’il en soit, les "puissants" ont su réprimer toute velléité de revendication sociale au moins jusqu’en 1789.

On connaît la suite mais jamais la régulation sociale n’a quitté le champ du rapport de force et n’entrera dans le champ des normes morales fondant le contrat social.

Voilà pourquoi, aujourd’hui, la pression ultralibérale de ces dernières décennies trouve autant de facilité pour remettre en question les acquis sociaux : la barrière morale n’existe pas et, sous des dehors moins grossiers, l’ordre féodal est de retour. On parle de cet ordre qui permettait la domination sans partage et sans justice des despotes.

Toutes les évolutions, que nos livres d’histoire décrivent comme des victoires de la condition humaine, n’ont toujours eu qu’une référence : l’émancipation des populations de l’ordre féodal. L’avènement de la déclaration des droits de l’homme, les Lumières, l’émergence des démocraties ont été les leviers de cette émancipation mais les schémas mentaux à l’œuvre n’ont pas permis de verrouiller suffisamment l’injonction égalitariste devant le travail.

Dès lors, il s’est présenté des individus prêts à faire sécession du contrat social et de même le nier. Ceux-là, durant des décennies se sont exercés à creuser des brèches dans les édifices démocratiques, et aujourd’hui, les béances sont telles que rien ne semble plus pouvoir assouvir leur soif de domination et de pouvoir.

Cette affirmation n’a hélas rien de complotiste, ni ne cède à une paranoïa de comptoir. Elle est avérée. Il n’est un secret pour personne que 1 % de la population mondiale détient à elle seule la richesse de plus de 50 %, 60 %… (le pourcentage évolue sans cesse et toujours dans le même sens) du reste de la population.

Ce simple et unique fait affecte tout le reste, c’est à dire la condition sociale, environnementale et économique de tous les humains de la planète.

Ces individus sécessionnistes n’ont de cesse que d’accaparer (on ne saurait qualifier par quelle psychopathie) toujours plus de richesses, et pour ce faire, il n’est pas dans leur intérêt que chacun engrange éhontément la rémunération juste et équilibrée de son travail, et surtout de voir tourner en vase clos l’argent que les travailleurs s’échangeraient en toute harmonie.

Le système est fait pour que l’argent de l’économie réelle s’évapore le plus rapidement et le plus systématiquement possible dans les chausse-trappes que sont les banques, les assurances, les fonds de pensions, etc...

Déconstruction du droit du travail

Si les Trente Glorieuses et l’édifice social et économique instauré par le Conseil National de la Résistance (CNR) n’avaient pas existé, nous serions bien en mal de référence pour expliciter ce que devrait être une société dont les objectifs se focaliseraient sur le Bien Commun. Même si la France d’après-guerre n’était pas parfaite, les réalisations du CNR nous permettent de placer un curseur sur l’échelle des Droits et particulièrement des Droits du Travail et donc des travailleurs.

Ores, depuis cette époque, nos dirigeants successifs n’ont eu de cesse de déconstruire ce modèle social par la libéralisation du Droit du Travail via la déréglementation de l’emploi en France. Ce travail de sape est orchestré de longue date, et toutes les étapes qui l’ont permis sont d’une inquiétante cohérence.

- La perte de la souveraineté monétaire en 1973 qui dessaisit l’État de sa capacité de frapper monnaie et, par conséquent, de financer lui-même ses industries et ses productions sans passer sous les fourches caudines des banquiers.

- La promotion de l’individualisme et du consumérisme consécutive à la "libération" soixante-huitarde.

- L’avènement de l’Europe et des critères de rigueur monétaire imposés par les Grandes Orientations de Politiques Economiques (GOPE) distillées par la Commission Européenne.

- Les injonctions européennes (via les GOPE) à réduire toujours plus les services publics et l’État providence.

- Plus récemment, la loi de "rénovation sociale", sous Sarkozy, qui a détricoté les représentations syndicales au sein des entreprises.

- La "guerre sociale" gagnée par le MEDEF avec l’appui des "représentants du peuple", dirigeants sénateurs et députés.

- La mise en concurrence des travailleurs avec les mains d’œuvre étrangères (immigration et travailleurs détachés).

- La mise en concurrence des travailleurs avec les machines (robotisation des tâches, informatisation, plateformes téléphoniques et internet impersonnelles, ...)

- La précarisation massive des travailleurs (généralisation des CDD, vacataires contre titulaires, stagiaires non rémunérés, ubérisation, ...).

- Le démantèlement des métiers par segmentation des compétences et l’externalisation. Les DRH ne gèrent plus des métiers, mais des emplois sous-divisés en postes de travail.

- La montée du chômage qui a permis l’instauration du chantage généralisé à l’embauche favorisée par les décentralisations et la politique de désindustrialisation du pays.

- La loi El Khomri et les ordonnances Pénicaud.

- Et enfin la saignée en cours des chômeurs propulsée par la récente loi intitulée de façon provocante "la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel".

Ainsi le Droit du Travail et ses dispositions protectrices pour les travailleurs ont été, en moins de 50 ans, sacrifiés sur l’autel des règles du marché et de la concurrence libre et non faussée. Et pour couronner d’hypocrisie cette déroute, il est ajouté que des réglementations régulant le Droit du Travail constitueraient un frein à l’embauche et entraveraient le marché de l’emploi.

Le nivellement par la mondialisation

A ce stade, on peut alors se demander pourquoi une telle constance dans l’organisation du désarroi social des travailleurs et par voie de conséquence du désarroi de la grande majorité des personnes participants de la société.

La version rassurante et rassurée affirmerait que tout le monde n’est pas au chômage, que tout le monde n’est pas à découvert dès le 15 du mois et que le bilan n’est pas si négatif. Ce serait alors nier la montée constante des chiffres du chômage et la précarisation installée à plus de 80% des embauches depuis des années. Sur le front de l’emploi, après 50 ans de traitements ultralibéraux de toute sorte, si les remèdes marchaient, on le saurait.

La même voix argumenterait que les populations des pays anciennement "sous-développés" jouissent désormais d’un meilleur niveau de vie.

Mais à quel prix ? Il est notoire que ces populations sont astreintes à une servitude digne des ouvriers du 19ème siècle en Europe. Parce qu’elles n’ont pas d’autre alternative et pas de droit du travail, elles sont mises en état d’esclavage au service d’industriels débarrassés de toute injonction de régulation des conditions de travail et de toute obligation en matière de rémunération. La seule contrainte à laquelle ils doivent se plier est de faire en sorte que le travailleur puisse revenir à l’usine ou au champ le lendemain et puis le jour d’après, c’est à dire lui assurer une subsistance minimale.

Voilà les progrès constatés en Inde, au Pakistan, aux Philippines, en Afrique. Ici ou là, l’émergence d’une classe moyenne a répondu aux exigences managériales et à la fluidification des échanges monétaires par pure mécanique économique mais de Droits, il n’est jamais question, ni en Chine, ni en Corée, ni au Japon. Partout les laborieux sont toujours à la peine sans avoir obtenu de garanties à la hauteur de leur contribution.

Les luttes ouvrières, victorieuses un court laps de temps dans les pays occidentaux, ont été laminées par la concurrence des travailleurs étrangers propulsée par la Mondialisation.

La Mondialisation, au lieu d’avoir été une salutaire entreprise de mieux-disant social, s’est révélée être un gigantesque nivellement par le bas au nom du profit.

La paupérisation des populations occidentales est une mise à niveau décroissante des travailleurs de toute la planète vers une condition que ces populations n’auraient jamais dû quitter : l’esclavage moderne.

Artificialisation de la pénurie monétaire

Et en deuxième ligne (ou première), le piège se referme : l’organisation de la pénurie monétaire.

La voix rassurante rationalise ce nivellement par le bas au prétexte du manque de moyens, du manque d’argent. Tous, nous devons faire des sacrifices. C’est dans l’ordre des choses.

Pourtant, on le voit de plus en plus fréquemment - à chaque crise économique en fait -, l’argent peut couler à flot, par milliers de milliards de dollars, d’euros, de livre sterling, de yuan, de yen, … il coule des banques centrales, et vole au secours... des marchés. L’économie réelle n’hérite, elle, que de quelques miettes.

Le système est ainsi construit : l’argent ne doit sa création que par les dettes que contractent les économies (Etats, entreprises, particuliers,…). Le casino ne gagne que lorsque les joueurs perdent… et tout est fait pour qu’ils perdent à tout coup. Ainsi la pompe à fortune ne se nourrit que de la déchéance des joueurs.

La mafia financière et ses porte-flingues contre le reste du monde

Nous vivons donc dans un système où ceux qui font les règles ne nous veulent pas du bien. Ceux-là ont fait sécession du contrat social et ils sont puissants.

Ils se sont allié une caste de traîtres ou de naïfs inconscients qui n’ont aucune notion des rouages qui font tourner la roulette du casino. Ils appliquent une idéologie qu’ils ont intégré à force de conditionnement (grandes écoles), d’échanges d’estime et de satisfecit (postes politiques ou en grandes entreprises) et de corruption.

Ces personnes sont des marionnettes officielles, hallucinées par leur petit pouvoir sans véritable conscience de la portée funeste de leurs actes.

Les tenants de l’ordre financier mondial (les super banquiers) dotés du pouvoir de création monétaire sont maîtres absolus sur des élites corrompues, jappant au buffet des mannes de l’argent-dette, fausse-monnaie s’il en est, escroquerie mondiale légalisée par leurs soins complices.

Voilà donc pourquoi et comment l’humble travailleur est le maillon perdant d’un système mondial écrasant.

Au nom des règles artificielles du marché, des millions de destins sont brisés, des vies entières sont dévastées, des familles sont à la dérive, des enfants ne naissent pas et des bonheurs sont tués avant de pouvoir émerger. Pour ceux qui gardent encore la tête hors de l’eau, l’inquiétude est permanente, les mois, les jours sont angoissants, les projets de vie "redimensionnés" ou tout simplement avortés, …

Nous nous élevons ici de façon inconditionnelle contre les règles ultralibérales qui font passer le confort de certains, toujours moins nombreux, avant le bien-être de millions de citoyens et le Bien Commun national.

L’ultralibéralisme est un crime et une trahison dont les victimes innombrables sont en droit désormais d’exiger réparation.

 

Revenu de Base ou Droit Opposable à l’Emploi

Au-delà des raisons historiques qui ont trop souvent établi un déficit d’emplois par rapport au nombre de bras disponibles, se profile de façon clairement identifiée une augmentation vertigineuse de ce déficit dans les mois et les années qui viennent.

Industrialisation, informatisation, automatisation, mise en réseau, uberisation… conduisent à une pénurie inexorable d’emplois.

Ce constat remet en cause le rapport ancestral entre travail et argent qui voulait que l’argent soit la rançon du travail.

Les solutions évoquées sont diverses mais la plupart s’oriente vers un changement de paradigme. Par exemple, certains partent de la rupture nécessaire du lien de subordination pécuniaire entre l’em­ployeur et le salarié par la mutualisation des salaires dans une caisse sociale sur le modèle de la Sé­curité Sociale.

Le revenu de base ou universel est un système qui nourrit de plus en plus souvent les réflexions à ce sujet et on en trouve aujourd’hui des versions autant à gauche du champ politique qu’à droite.

Une autre inspiration conduit au Droit Opposable à l’Emploi. Ce nouveau paradigme, moins connu, consiste en ce que l’Etat soit employeur en dernier recours de toute personne en faisant la demande. Le tarissement des obligations de cotisations chômage, les gains de productivité consécutifs et le plein emploi systémique sont les ressors sur lesquels s’appuie cette proposition.

Ainsi l’objectif de plein emploi que tout programme aimerait pouvoir afficher sans être taxé de démagogique peut être envisagé sous réserve de faisabilité d’au moins une de ces pistes.

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Réserve préliminaire

Les dispositions déclinées ci-après tiennent compte du paradigme actuel basé sur le maintien du droit de la propriété et donc de l’édifice qui induit une société composée de patrons et de salariés. Pour autant, les édifices économiques alternatifs telles les structures coopératives, solidaires ou participatives restent des alternatives souhaitables et à promouvoir.