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La séparation des pouvoirs en France, bien qu’elle y fût théorisée il y a bientôt trois siècles par Montesquieu, est loin d’être établie au point que le Conseil Constitutionnel a dû l’écrire dans le document « Conseil de la concurrence » du 23 janvier 1987. Celui-ci qualifiait la situation originale de l’édifice juridique français de « conception française de la séparation des pouvoirs ».

En effet, l’édifice juridique français est actuellement scindé en deux ordres : un ordre administratif et un ordre judiciaire. Cela interdit actuellement aux tribunaux de l'ordre judiciaire de statuer sur des litiges intéressant l'administration, et, par voie de conséquence, les actes émis par le pouvoir exécutif ou législatif. Ainsi, avec ce système, les pouvoirs exécutif et législatif ne sont pas justiciables au même titre que toute autre personne morale.

Plus anachronique encore, la situation créée par le fait que le Gouvernement est, dans le cadre des Juridictions Administratives, "Juge et Partie".

Pour être plus précis, il y a actuellement confusion entre les notions d’État et de Gouvernement ce qui crée cette situation paradoxale d’un Gouvernement en position de "juge et partie" due à la prétention du Gouvernement de représenter l’État.

Ces "anomalies" ne peuvent perdurer. En conséquence, est créée l’Autorité de Justice qui prend place aux côtés des pouvoirs exécutif et législatif en tant que 3ème pouvoir.

En découle la réforme suivante :